jeudi 25 juin 2009

Le mystère Syngenta



Connaissez vous le groupe syngenta? Non, moi non plus il n'y a pas si longtemps. Je savais juste que c'était une usine de type agro-chimique qui fait des recherches poussés dans le domaine de l'agriculture. A part ça c'était le grand mystère. Située à l'entrée d'Aigues-Vives juxtant la voie ferré Nîmes-Montpellier, l'usine dite de cyba-Geigy est entourée de clotures et de nombreuses caméras qui sont apparamment la pour dissuader les curieux. Tous ceux qui s'approchent de prés ou de loin de l'usine sont étroitement surveillés par des vigiles, voir même la gendarmerie autoroutière toute proche (comme la nature est bien faite!). Il y a encore quelques années l'usine cyba-geigy faisait ses expériences sur un champ qui se situe actuellement dans le nord de la nouvelle zone d'activité industrielle gallarguoise. Il y avait de nombreuses cultures arboricoles, et quand arrivait la saison nous allions prendre quelques fruits comme des cerises, des abricots, des poires etc. On se doutait bien que nous prenions des risques en consommant des fruits qui pouvaient être infectés par n'importe quoi, mais nous nous en fichions. Aujourd'hui, c'est avec nostalgie que je me remémore ces années là.


Mais voilà que récemment, je suis tombé dans un ouvrage rédigé sous la direction de Jean-Paul Charvet à destination des étudiants préparant le CAPES d'histoire-géographie dont le titre est « nourrir les hommes » , un paragraphe consacré à l'importance des firmes semencières mondiale dans le domaine agro-alimentaire. Il explique que les bénéfices réalisés par les firmes agro-alimentaires au niveau mondial correspond à 2% du P.I.B mondial et représente 15% de la production manufacturiére mondiale mais le poid de l'agriculture dans ces firmes ne représente que 2% de leur P.I.B. La base de la production agricole est donc sous-représenté économiquement, car elle est comprise dans une chaine de transformation en amont et en aval, dans le but d'accroitre l'efficacité tant productive avec l'emploi de matériels agricoles performant, de produits dits phytosanitaires, emplois d'intrants, de nouvelles variétés de plantes à haut rendement, de telle façon qu'un exploitant occidental puisse cultivé 200 hectare de blé à lui seul avec un rendement se situant entre 75 et 100 quintal en moyenne, soit entre 15 et 20000 quintale, contre 18 quintale pour un africain vivant dans la zone soudano-sahélienne et cultivant du mil et/ou du Sorgho. Cette explosion de la production a auparavant été permise par facteurs favorables conduisant à deux grandes révolution agricole, la première qui eu lieu à la fin du XIX ème siècle et la fin de la jachère qui a été remplacé par un assolement qui a pour base la rotation des cultures. D'ou la libération de nouvelles terres utilisables, alors qu'en parallèle se développait l'industrie agro-industrielle par le développement de moyens techniques (moissoneuse par exemple) et chimiques (engrais, herbicides pour lutter contre les parasites). La deuxième eu lieu durant les années 60, elle n'eu pas pour origine l'accroissement des terres libres, mais un gain de productivité, c'est celle que l'on a appellé la Révolution verte et qui eu lieu dans les années 60, surtout visible dans les P.E.D et financé à la base par l'association Rockfeller dans les pays du tiers monde. Elle consistait à mécaniser et à rationaliser la production par l'emploi de nouvelles variétés issu de croisements entre des variétés de plantes locale et d'autre, pour former des souches plus résistantes... Tout cela partait, en apparence de bonnes intentions, mais elle a surtout permis d'accroitre la dépendance de ces pays vis à vis du monde occidentale, et d'uniformiser les goûts alimentaires, car bien évidemment le développement de ces techiques étaient prioritairement portés sur le riz, le blé, ou le maïs que sur les autres plantes cultivées traditionellement dans ces pays. Ne parlons pas des bénéfices de cette politique très inégaux d'un pays à l'autre , d'un continent à l'autre, dont l'Afrique est la grande perdante! Aujourd'hui les O.G.M sont dans la ligné de cette logique productiviste, dans le but d'économiser quelques produits phytosanitaires, au risque d'empoisonner le consommateur. Ce serait sois-disant la troisième révolution agricole! Ça marche, bien que les O.G.M soient interdit dans certains pays de l'union européenne, tous achétent ces céréales au continent américain pour nourrir son élevage, tout en sachant que les ¾ de la consommation en céréales dans les pays riches se font de manières indirecte par la consomation de viande! Ce qui signifie tant bien que mal, que depuis 96, vous vous faite berner sans le savoir.


Les secteurs se situant en amont et en avale de cette production agricole sont les grands responsables de cette logique mercantiliste, inégale et meurtrière. Preuve en est le trust réalisé par les grands groupes sur l'agro-alimentaires. En avale ce sont les empoisonneurs économiques avec des groupes comme Wall-Mart, Carrefour, faisant des bénéfices supérieurs aux grandes firmes pétrolières. Qui a dit que l'agro-industrie ne rapportait pas?


En amont nous avons les empoisonneurs alimentaires, c'est la que nous retrouvons notre ami de Syngenta. Elle est dans le trio de tête des firmes semencières mondiales, celles qui s'occupent de la production mondiale du « paquet technique » proposé aux agriculteurs. Ainsi Syngenta est un groupe suisse réalisant un chiffre d'affaire de plus de 6300 millions de dollars par an. Syngenta est issue de la fusion en 2000 des branches agricultures d'Astra-Zeneca et Novartis. Il est lui même issu de la fusion « de deux firmes suisses des domaines de la chimie et de la pharmacie » comme le dit Charvet: sandoz et Ciba-Geigy (voir ici). Bien évidemment, ces firmes sont très liées aux fluctuations de marchés et à la spéculation. Mais la question reste toujours: que fait t-on dans les laboratoire de l'usine de Syngenta à Aigues-Vives? Pourquoi toute cette sécurité depuis toute ces années? Il semble que des produits dangereux soient manipulés dans cette zone, mettant en danger la vie de plusieurs milliers d'habitants vivant aux alentours (Aigues-Vives-Gallargues-Mus-Vergèze...), si un désastre comparable à celui de l'usine AZF se produisait,


je ne serais plus la pour en parler!

Voici leur propagande

Voici la réalité des faits

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