Nammālvār signifie « notre saint » dans la langue du pays tamoul, comprenant la côte de Coromandel et l'extrême sud de la péninsule indienne. Il s'agit en fait Maran, fils de Kari, sa famille appartenant à la caste des Vellalar rangé dans la classe des sudra, l'avant dernière classe au dessus des catégories inférieures. Bien qu'en fait les vellalar sont en fait en dehors des classes brahamanique une aristocratie. Kari est de Tengurugur dans le Tirunelvelli à l'extrême sud de la péninsule. Il exerce des fonctions ministèrielles auprès du roi Parantaka de la dynastie des Pandya (765-815). Ce dernier prit une femme pieuse dont il eut un enfant dans lequel s'est incarné Vishnou lui même en la forme de Visvaksena, « celui dont l'armé s'étend partout ». (en correspondance avec la croyance que dans la grandeur et dans la sainteté de l'homme on retrouve une part de divin. Durant les seize premières années de sa vie sous l'ombre d'un tamarinier immobile les yeux fermé. Un jour Madurakavi, un autre saint qui voyage de sanctuaire vishnouite en sanctuaire vishnouite s'arrêta pour voir le prodige. Il voit qu'il s'agit en fait d'une incarnation divine, est devient son disciple. C'est lui qui recueillit les paroles que dès lors ce dernier prononça. Cependant, il faut savoir que la doctrine et la foi de Nammālvār sont mieux connus que sa vie. Ceux-ci sont attestés de quatre oeuvres poétiques dont le plus important est le TituvaymoLi (parole de la Bouche fortunée) est le texte sacré du Vendānta, de la doctrine qui est l'achévement du savoir, en une sorte « d'Upanishad tamoule ».
Théorie du Vendānta:
L'être absolu n'est pas personnel.
Dans la personne humaine, dans le corps vivant et pensant, il y a un groupement coordonné mais fait d'éléments contingents et passagers, autour d'un « moi » délimité et exclusif des autres « moi » comme du monde extérieur. Il constate dans tous les « moi » et dans toutes choses réelles, le substrat commun de l'existence. En celle-ci, il voyait l'Etre, dont l'essence était précisément d'être existence sans plus qu'il appelle d'ailleurs l'Existant .A l'attachement au moi, représenté par les activités et sentiments rapportés à un centre momentané, il oppose la connaissance du Soi universel que l'esprit de l'homme rejoint en franchissant la barrière du moi et en le reconnaissant. Cette connaissance promettant un salut par évasion de la condition humaine, supprime l'appétit d'engagement dans la vie et oriente le moi individuel vers le Soi universel, présent dans ce moi particulier, mais le dépassant par l'universalité et se trouvant donc tout à la fois immanent et transcendant. A cette notion il faut rajouter la doctrine de l'avatara: pour le dévot l'universel unique s'humanise, il n'est pas uniquement ontologiquement omniprésent, il est en manifestation descendu dans l'humanité. Si l'intelligence découvre en tout existence perçue en ce bas monde l'Existence universelle, elle explique semblablement le divin éprouvé dans la condition humaine par le Divin universel descendu et modalisé.
Pour mieux comprendre la pensée religieuse indouiste et bouddiste, voir les articles dans l'encyclopédie, beaucoup mieux renseignées que moi.
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